Le choix d’une paire de chaussures de running ne doit pas se faire à la légère. Trop souvent, les coureurs se fient à l’esthétique ou à des tendances du marché, alors que la science nous offre des données précises pour optimiser la performance et minimiser le risque de blessure. Voici les critères essentiels basés sur les études scientifiques.
1. Analyse biomécanique et type de foulée
Chaque coureur a une foulée unique, influencée par sa morphologie et sa technique. On distingue trois types de foulées :
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Neutre : l'impact est équilibré, l'usure de la chaussure est uniforme.
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Pronatrice : tendance à rouler vers l’intérieur, nécessite un soutien accru.
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Supinatrice : appui sur l’extérieur du pied, demande une semelle flexible et amortissante.
Faire analyser sa foulée en magasin spécialisé ou via une application biomécanique est un prérequis essentiel.
2. L’importance du drop
Le drop correspond à la différence de hauteur entre le talon et l’avant-pied. Un drop élevé (>10 mm) favorise une attaque talon, alors qu’un drop faible (<6 mm) encourage une foulée plus naturelle, en avant-pied.
Des études montrent qu’un drop adapté à votre style de course réduit le risque de blessures aux genoux et aux tibias. Pour les débutants, un drop intermédiaire (6-8 mm) est souvent recommandé.
3. L’amorti : trop ou pas assez ?
L’amorti absorbe les chocs et préserve les articulations. Cependant, un amorti trop moelleux peut altérer la proprioception et rendre le mouvement moins efficace. L’idéal est de trouver un équilibre entre absorption des impacts et retour d'énergie.
Les matériaux modernes comme la mousse EVA ou les polymères avancés (ZoomX, Boost) offrent un excellent compromis entre confort et dynamisme.
4. Stabilité et flexibilité
Une chaussure trop rigide peut limiter la liberté du pied et entraîner des tensions. Au contraire, un modèle trop souple manque de soutien. L’objectif est d’avoir une bonne flexibilité à l’avant-pied tout en maintenant une stabilité suffisante au niveau du talon.
5. Poids de la chaussure et performance
Les chaussures légères (<250 g) sont prisées pour la vitesse et la performance, mais elles offrent moins de protection. Pour un entraînement quotidien, un modèle entre 250 et 300 g est un bon compromis.
6. Adaptation à votre type d’entraînement
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Courtes distances et vitesse : préférez un modèle réactif et dynamique avec peu d’amorti.
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Longues distances et marathon : optez pour un bon amorti et un maintien adapté.
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Trail et chemins accidentés : semelle crantée et stabilité renforcée sont indispensables.
7. L’importance des matériaux et de la respirabilité
Les avancées technologiques permettent aujourd’hui d’avoir des chaussures ultra-respirantes et durables. Le mesh technique est idéal pour l’aération, tandis que les composites en carbone (présents sur certains modèles haut de gamme) optimisent l’efficacité du rebond.
Conclusion
Le choix des chaussures de running doit se faire sur des critères objectifs, basés sur la science et non sur des effets de mode. Analyser sa foulée, choisir un drop adapté, équilibrer amorti et dynamisme, et tenir compte du type d’entraînement sont autant d’éléments qui vous aideront à faire le bon choix.
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Article rédigé par Fabrice Lhomeau